La faillite des baisses fiscales
Le parti socialiste fribourgeois a pris connaissance des comptes du canton pour l’année 2012. La situation bien qu’encore bénéficiaire laisse planer l’ombre de grandes difficultés dans les années à venir. Cette situation est la conjonction de la croissance démographique et des baisses d’impôts octroyées ces dernières années.
Alors que le canton de Fribourg a bénéficié de comptes mirobolants depuis près de 10 ans, voilà que la tendance s’inverse. La cause principale de cette détérioration des finances de l’Etat n’est autre que les multiples baisses fiscales octroyées ces dernières années. Les rentrées fiscales sont donc moindres. Le discours de la droite, qui prônant des baisses d’impôts, affirmait il y a peu que ces baisses entraîneraient des augmentations des rentrées, était donc bien un discours faux. Les baisses d’impôts affaiblissent l’Etat mais n’apportent en rien des revenus supplémentaires. Nous devons constater aujourd’hui la faillite pure et simple des théories de l’attractivité fiscale. L’économie fribourgeoise se porte-t-elle mieux depuis ces multiples cadeaux fiscaux ? La réponse est évidemment non.
Le canton a une forte croissance démographique, mais son économie reste faible. Cette situation nous fragilise fortement. Il faut constater que la politique économique fribourgeoise ne porte pas ses fruits. Les résultats sont objectivement faibles au vue des derniers départs d’entreprises.
Le PSF demande au Conseil d’Etat de s’engager pour une nouvelle politique économique. Une politique axée non pas sur de faux-semblants mais sur une vraie vision de l’avenir. En première ligne, nous demandons à ce que l’exécutif s’engage avec vigueur dans le renforcement du pôle économique du Grand Fribourg. Il s’agit maintenant de prendre nos responsabilités quant à l’avenir de notre capitale.
En parallèle, le PSF demande à ce que toutes les demandes en cours ou à venir de baisses d’impôts soient définitivement abandonnées. Cette politique était fausse. Il faut le reconnaître et en tirer les conclusions qui s’imposent..