Le Parti socialiste a témoigné cet après midi au Grand Conseil de son soutien envers l’hôpital, son personnel et ses patient·e·s. Premièrement, il a déposé un amendement – refusé pour deux voix – prévoyant que le canton prenne en charge près de 40 millions pour financer les investissements nécessaires aux centres de santé et au nouveau système d’information clinique de l’hôpital fribourgeois. Deuxièmement, le contre- projet “Pour des urgences hospitalières publiques 24/24 de proximité”, accepté en première lecture, repose lui principalement sur un rapport mandaté par le PSF et concrétise des revendications de longue date.
Pour le groupe socialiste, il est essentiel que l’Etat prenne enfin ses responsabilités envers l’HFR, son personnel et ses patient·e·s. En cherchant à exploiter le potentiel d’exploitation mis en lumière par l’analyse menée par KPMG en 2021, l’hôpital fait d’ores et déjà sa part du travail. Le canton doit désormais faire la sienne. Pour le moment, les promesses de soutien du Conseil d’Etat, et de la majorité de droite du Grand Conseil, demeurent des paroles en l’air. L’amendement déposé par Simon Zurich répondait tant aux besoins qu’aux attentes de la population.
Grâce au rapport mandaté par le PSF à la Professeure Stéfanie Monod en 2022, le Conseil d’Etat fribourgeois et la commission consultative ont pu s’appuyer sur des analyses et des propositions concrètes pour bâtir un contre-projet solide à l’initiative sur les urgences hospitalières. Le PSF se réjouit particulièrement que ses propositions et revendications suivantes aient été intégrées :
- La mise en place d’un numéro d’appel pour les urgences non vitales : il permettra de conseiller et orienter la population, de faciliter l’accès aux urgences tout en soulageant celles-ci.
- Le renforcement des centres de santé et permanences : Avec leurs horaires d’ouvertures étendus, ils permettront de garantir des plages de consultation libres pour la médecine de premier recours et la pédiatrie.
- Le renforcement de la chaîne de secours pour les urgences vitales: l’introduction de Rapid responders permettra d’intervenir rapidement et d’éviter de possibles hospitalisations non nécessaires.
- La mise en oeuvre de la motion Kubski/Pythoud-Gaillard : le coût de la prise en charge par les ambulances pour la population vivant en région périphérique baissera significativement permettant de rétablir une égalité de traitement entre Fribourgeoises et Fribourgeois.
En garantissant une qualité de soins élevée et en assurant une stabilisation des coûts, ce contre-projet coûtera bien moins que la poursuite du système actuel ou l’initiative. A propos de cette dernière, assurer un service complet dans les hôpitaux de Riaz et de Tavel représente un risque pour la sécurité des des patient·e·s et met en danger le personnel. Ces établissements ne disposent tout simplement pas de la masse critique ni du matériel médical suffisant pour réagir de manière efficace face à l’ensemble des situations qu’ils sont amenés à rencontrer à l’image d’infarctus ou des accidents de la route. Si le Conseil d’Etat doit s’atteler à renforcer le système de soin de proximité, l’initiative constitue pour le groupe socialiste une fausse bonne idée.
« Dans l’intérêt de toute la population,
le Parti socialiste s’engage pour
l’Hôpital fribourgeois. »
David Bonny
Chef de groupe
« Le contre-projet renforce la sécurité
des patient·e·s fribourgeois·e·s, tout le
contraire de l’initiative qui la met en
danger. »
Simon Zurich
Député