Le Parti socialiste fribourgeois (PSF) exprime sa profonde préoccupation face à l’annonce récente de Groupe E concernant le licenciement massif de 188 emplois en Suisse romande. Nous tenons à affirmer notre solidarité avec les travailleuses et travailleurs touchés par ces décisions.
Pendant des années, Groupe E s’est positionné comme un acteur offensif dans un marché de l’installation électrique du bâtiment extrêmement concurrentiel. À coups de rachats successifs et de politiques agressives, l’entreprise a exercé une pression considérable sur l’ensemble du secteur. Aujourd’hui, il est inacceptable que ce soient les salarié·e·s qui paient le prix de choix stratégiques discutables. Les bénéfices importants engrangés ces dernières années ne doivent pas uniquement enrichir les actionnaires : ils doivent aussi servir à préserver les emplois et à assumer les responsabilités sociales de l’entreprise, en particulier en période de turbulences.
Le PSF rappelle que le Canton de Fribourg, en tant qu’actionnaire majoritaire de Groupe E, assume une responsabilité fondamentale dans cette situation. Il est d’ailleurs profondément regrettable que, malgré les engagements du Conseil d’État en faveur de la transition énergétique, les suppressions de postes touchent précisément des secteurs stratégiques tels que les pompes à chaleur et le photovoltaïque. Dans un contexte d’urgence climatique, comment justifier la réduction d’activités directement liées à la décarbonation de notre société ?
Enfin, le PSF soutient pleinement les démarches entreprises par les syndicats pour défendre les droits des employé·e·s e. Il enjoint Groupe E à négocier avec l’ensemble des syndicats actifs pour trouver des solutions de sauvegarde d’emploi.
