Le PSF a appris avec déception la décision du Conseil d’Etat d’augmenter la taxe semestrielle universitaire de Fr. 180.-. Dès les premières annonces de cette éventualité, le PSF avait fait montre de son opposition en déposant immédiatement une interpellation sur le sujet; une interpellation dans laquelle le groupe socialiste demande au Conseil d’Etat de répondre aux besoins financiers et d’investissement de l’Université sans en faire supporter le poids aux étudiant-e-s.
En effet, les étudiant-e-s supportent des frais importants de la vie courante (logement, assurances maladie, transport, etc.) auxquels s’ajoutent les frais directement liés aux études (livres, taxes d’examen, etc.). Une augmentation de Fr. 360.- par an place un nombre important d’étudiantes et d’étudiants – dont beaucoup exercent déjà une activité rémunérée pour financer leurs études – dans une situation difficile. Contrairement à ce que prétend le Conseil d’Etat, il s’agit bien là d’une entrave à un accès démocratique aux études.
En outre, et pas plus tard qu’hier, le Conseil d’Etat ventait dans le cadre de la présentation de son programme gouvernemental les mérites du système de formation fribourgeois et son influence sur la capacité d’innovation dans notre canton. En limitant l’accès à la formation, il met en péril l’une des ressources importantes de notre canton, à savoir sa matière grise. Il néglige également le dynamisme tant économique que social généré par la présence d’un grand nombre d’étudiant-e-s en ville de Fribourg et dans ses environs. Une hausse aussi importante de la taxe semestrielle aura sans aucun doute pour effet de détourner un nombre conséquent d’étudiant-e-s fribourgeois-e-s et originaires d’autres cantons vers d’autres universités.
Pour maintenir l’accès le plus large possible à la formation supérieure et pour préserver l’attractivité tant de l’Université de Fribourg que de notre canton, le PSF s’opposera à la décision prise par le Conseil d’Etat en déposant un instrument parlementaire à ce sujet dans le courant de la session de novembre du Grand Conseil.