Après le féminicide d’Epagny, h’heure est à l’action politique.

Le Parti socialiste fribourgeois exige des mesures concrètes pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, et pour protéger efficacement les victimes. Car l’inaction tue, elle doit être une priorité politique. C’est pourquoi il a déposé aujourd’hui un postulat demandant que le Canton garantisse une place en maison d’accueil pour chaque tranche de 10’000 habitant·e·s. 
Au rythme actuel, une femme est tuée chaque semaine en Suisse. Ces meurtres ne sont ni des cas isolés, ni des affaires privées, et encore moins des “drames passionnels”. Ils sont le reflet brutal d’un système de domination masculine enraciné à tous les niveaux de la société. Face à cette réalité, la politique ne peut rester spectatrice : elle a la responsabilité et le pouvoir de déconstruire ces rapports de force. Les cantons, en particulier, ont le devoir de protéger les femmes contre les violences commises par les hommes — en garantissant des places d’accueil suffisantes, en appliquant les standards de la Convention d’Istanbul, et en mettant en œuvre les mesures qui dorment encore dans les tiroirs du Conseil d’État.

Après l’horreur survenue à Épagny, le Parti socialiste fribourgeois dépose aujourd’hui un postulat demandant au Conseil d’État d’étudier les possibilités de garantir une place d’accueil d’urgence pour chaque tranche de 10’000 habitant·e·s. Ces dernières années, les besoins n’ont cessé de croître : le nombre de nuitées en foyer est passé de 2’559 en 2000 à 4’425 en 2023. En 2024, le taux d’occupation moyen de la maison d’urgence a même dépassé les 100 %. Pour le Parti socialiste, il est inacceptable que des femmes soient contraintes d’être logées à l’hôtel, seules, sans accompagnement, sans soutien psychologique et sans réelle sécurité.

Aujourd’hui, les politiques de la majorité de droite aggravent la situation. Alors même que les structures d’accueil sont saturées, la droite s’est opposée à une augmentation pourtant très modeste de la contribution au Centre LAVI lors de l’élaboration du budget 2025. Le PS déplore également que le Conseil d’État garde depuis 2023 dans ses tiroirs une motion pourtant essentielle, demandant l’adoption d’une véritable loi cantonale pour lutter contre les violences conjugalesUne telle loi doit permettre de soutenir toutes les victimes, y compris celles confrontées à des violences psychologiques ou économiques, telles que reconnues par la Convention d’Istanbul — et pas uniquement celles prises en charge par la LAVI. Elle doit aussi renforcer la protection et la prise en charge des victimes ainsi qu’assurer une réelle formation de toutes les personnes en contact avec elles, notamment au sein de la police.

Ansprechpartner:innen zu diesem Thema

Thomas Gremaud

Thomas Gremaud

Präsident der Freiburger SP

Marie Levrat

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Bezirkspräsidentin, Grossrätin

Lucie Ménetrey

Lucie Ménetrey

Grossrätin

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