Le fait, que le PSF avait relevé dans un communiqué en décembre 2016, d’accuser le personnel d’être la source quasi exclusive du déficit budgétaire, démontrait, tant par sa forme que sur le fond, que le conseil d’administration (CA) et la directrice avaient perdu tout contrôle sur la gestion. En effet jamais des chiffres pouvant corroborer de telles prises de position n’avaient été fournis. La même attitude floue et d’interprétation hasardeuse a été relevée dans le dossier de la buanderie.
Le mandat de l’inspection des finances devrait faire la lumière sur les vraies raisons du déficit chronique, alors que ce travail incombait pourtant au Conseil d’administration du HFR.
Quant à l’audit réalisé, et la conséquence qu’en a tiré immédiatement le CA, soit la fin des rapports de travail de la Directrice générale, il tombe sous le sens que cette mesure est insuffisante. Si l’incompétence de la Directrice générale dans sa tâche de gestion et de résolution des problèmes était connue depuis longtemps, la présidence du Conseil d’administration du HFR devrait aussi être remise en question. Depuis son entrée en fonction, M. Philippe Menoud conduit cet hôpital comme une société financière privée. Depuis le début, il fait une fixation exclusive sur le montant des salaires des infirmier-e-s, qu’il estime trop élevés. Ainsi, pour que toute la lumière soit faite sur tous les aspects problématiques du HFR, et avoir enfin une vue générale, il faut tirer les conséquences qui s’imposent et remplacer aussi sans délai le président du CA du HFR.
Le PSF a aussi critiqué le choix du Grand Conseil de mettre au sein du CA du HFR trois personnes politiques qui n’avaient aucune compétence propre à la gestion d’une telle entité, au lieu d’élire 3 personnes dont les compétences étaient pourtant reconnues.
Le PSF, qui s’intéresse principalement au bien-être des patient-e-s du HFR, ainsi qu’aux conditions de travail du personnel, requiert effectivement que le politique, par l’intermédiaire du Conseil d’Etat, reprenne la main et contrôle le bon fonctionnement du CA du HFR, tout en plaçant les bonnes personnes au bon endroit, sans avoir peur de les remplacer ou d’en diminuer le nombre le cas échéant.
De plus, le PSF demande que toute décision concernant le personnel soit stoppée jusqu’à connaissance du rapport de l’inspection des finances, confiant que la proposition de sortir le personnel du HFR de la LPers sera abandonnée. Et pour que les patients et le personnel du HFR soient remis au centre de l’échiquier, seul un gouvernements équilibré composé de 4 bourgeois et 3 socialistes saura y faire face, à défaut de quoi le curseur va irrémédiablement se diriger vers une dégradation de la situation du HFR.