Les “mesures de conversion” (plus connues sous le nom de “thérapies de conversion”) n’ont aucune justification médicale et constituent une menace sérieuse pour la santé et les droits humains des personnes concernées. Alors que les Chambres fédérales se refusent toujours à trouver une solution nationale, il est clair pour le Parti socialiste que Fribourg peut et doit agir. La députée socialiste Christel Berset a déposé vendredi avec Brice Repond une motion pour interdire ces pratiques.
Les “mesures de conversion” sont des pratiques de différentes natures qui reposent toutes sur la conviction que l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne peut être modifiée volontairement, et qu’elle devrait l’être. Elles sont dispensées par des personnes aux profil et professions variés.
Ces pratiques – en plus de n’arriver jamais au but recherché – sont par nature dégradantes. Elles se traduisent chez les victimes par une détérioration de l’image qu’elles ont d’elles- mêmes et par des modifications durables de leur personnalité. Les “mesures de conversion” sont sources de graves souffrances ainsi que de traumatismes psychologiques et physiques à long terme. Un rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU les assimile à des actes de torture ou à des traitements cruels
inhumains.
Par cette motion, nous demandons au Conseil d’État d’adresser au Grand Conseil un rapport accompagné d’un projet de loi visant l’interdiction par quiconque de la promotion, de l’organisation et de la réalisation de toutes les pratiques ayant pour but de modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne – qu’elle soit majeure ou mineure – sur l’ensemble du territoire fribourgeois. Le Conseil d’État se doit aussi de préciser les sanctions contre les personnes qui se seraient livrées à l’exercice de telles pratiques, notamment par les possibilités de retrait du droit de pratique professionnelle si cela est envisageablez.
« Les mesure dites de conversion
reposent sur l’idée totalement fausse
que les personnes LGBTiQ sont
malades et qu’elles doivent êtres
guéries. Elles entraînent de graves
souffrances, pouvant aller jusqu’à des
tendances suicidaires, et doivent être
interdites »
Christel Berset
Députée