Grève à Samvaz. Plan social honteux, droits piétinés : le PSF attend une réaction du Conseil d’Etat

Un plan social honteux et méprisant, des salaires minimaux non respectés (CCT), des inégalités flagrantes et un traitement indigne : rien ne va plus chez Samvaz SA à Châtel-St-Denis. Le Parti socialiste fribourgeois demande une intervention urgente du Conseil d’État : il doit se positionner clairement, imposer des négociations et garantir la reconnaissance des droits collectifs.

Depuis l’annonce brutale de la fermeture de l’usine secteur bois en mars dernier, les salarié·e·s et leurs syndicats n’ont cessé de réclamer l’ouverture de négociations pour un plan social digne. En réponse, la direction n’a proposé qu’un simulacre de plan, indécent et irrespectueux. Aujourd’hui, elle exerce une pression inacceptable sur des employé·e·s qui, pour certain·e·s, ont consacré plusieurs décennies à l’entreprise. Le montant d’indemnité proposé — deux mois de salaire — est dérisoire. Pire encore : la direction prévoit de rompre tous les contrats d’ici fin juillet, y compris ceux de personnes en arrêt maladie ou accident : une décision illégale.

Le PSF exprime sa profonde inquiétude quant à l’avenir des dizaines de salarié·e·s concerné·e·s et de leurs familles. Il se tient à leurs côtés dans leur volonté de faire entendre leur voix et salue le courage qui est le leur dans l’épreuve de force qu’ils traversent.

Mais les dérives de Samvaz ne s’arrêtent pas là. Depuis 2007, l’entreprise viole délibérément la Convention collective de travail (CCT) de l’industrie du bois, versant des salaires allant de 2’500 à 3’500 francs, alors que la CCT impose un minimum de 4’500 à 4’600 francs. Ce non-respect du droit collectif du travail s’accompagnerait selon UNIA d’inégalités de traitement persistantes, notamment à l’égard des femmes et des personnes migrantes.

Pour le Parti socialiste, de tels salaires sont intolérables dans notre canton. Ils sont d’autant plus choquants que le Conseil d’État déclarait récemment, lors des débats du Grand Conseil sur l’initiative pour un salaire minimum, « que les conventions collectives de travail en vigueur dans le canton offraient des solutions efficaces contre les salaires précaires ».

Le Parti socialiste attend du Conseil d’Etat qu’il prenne ses responsabilités, fasse respecter les droits des travailleurs·euse·s en oeuvrant pour un canton où le droit du travail et le respect des conventions collectives ne soient pas de vains mots.

Interlocuteur-trices sur ce thème

Thomas Gremaud

Thomas Gremaud

Président du PS Fribourgeois

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