La décision, annoncée aujourd’hui, de professionnaliser le Conseil d’Administration (CA) du HFR est un aveu implicite mais attendu de l’incompétence de celui-ci, dénoncée à maintes reprises par le PSF. Les manquements constatés dans la gestion financière par l’Inspection des finances sont le reflet de la perte de contrôle du CA sur l’administration du HFR. En focalisant sur les salaires des employé-e-s pour expliquer le déficit du HFR, le CA ne voulait que cacher les vraies raisons et les vrais problèmes dus à une gouvernance lacunaire, notamment sous la présidence très critiquée et polarisante de Philippe Menoud.
Le PSF regrette cependant que la nouvelle structure proposée pour le CA écarte la ou le responsable de la Direction de la santé et des affaires sociales. En effet l’importante implication de l’Etat dans le financement du HFR demande à ce qu’il soit représenté par le Conseil d’Etat qui finalement paiera les factures. Une présidence du CA par le ou la responsable de la DSAS serait donc tout indiquée et beaucoup plus bénéfique, comme c’est par exemple le cas au RFSM. Il serait même judicieux que le Conseil d’Etat reprenne la main immédiatement sur la présidence, ad interim, jusqu’à la nomination des nouveaux membres du CA.
Au sujet du personnel, le PSF s’oppose à la création d’une loi LPers bis. Un tel statut créerait une nouvelle catégorie d’employé-e-s et serait source de tension dans le service public que le Conseil d’Etat prétend pourtant préserver. La prochaine révision de la LPers permettra d’inclure les spécificités requises essentiellement par le personnel soignant sans toucher au personnel administratif dont les tâches sont similaires à celles des autres personnes employées dans d’autres services. Le PSF soutiendra le referendum sur cette question si la sortie des employé-e-s de l’HFR de la LPers est votée par le Grand Conseil.
Enfin, dans son dossier de mesures, le Conseil d’Etat reconnaît qu’il a des doutes sur les chiffres transmis par le HFR. Dès lors pour le PSF, il y a lieu d’attendre les résultats de l’analyse comparative des pratiques de classification des postes de travail, analyse commandée à l’Inspection des finances, avant de mettre en œuvre des mesures touchant le personnel.