Le PS constate que le budget est équilibré grâce, encore une fois, à la péréquation financière qui va augmenter de 51.4 millions pour l’année 2023. La masse fiscale reste stable, mais l’apport de la péréquation financière augmente, faisant dépendre le canton toujours plus de revenus externes. Cela nous conforte dans le constat que l’on doit être extrêmement prudent concernant toute baisse fiscale. De plus, cette dépendance face à l’apport de la péréquation financière nous inquiète à long terme. Il s’agit d’apports volatiles dont l’éventuelle baisse aura un fort impact sur les prestations faites par l’Etat pour la population.
Le PSF constate que le budget n’est pas suffisamment réaliste, car il part du principe que le coût de la vie va encore augmenter durant l’automne et également en 2023. L’indexation des salaires prévue de 2.55% paraît insuffisante au regard de la réalité concrète.
Le PSF est convaincu que les baisses fiscales intégrées dans le budget 2023, et voté par la droite durant toute l’année 2022, ne sont pas opportunes et entraîneront des conséquences à long termes pour la population. En effet, l’Etat accorde des baisses fiscales, alors que la population fait fasse à une explosion des prix de la vie, des primes d’assurance maladie et de l’énergie.
Le PSF considère que le budget 2023, bien qu’augmentant les moyens pour répondre à l’inflation, n’est pas assez ambitieux. La population fait face à une hausse des primes maladies, alors que d’autres cantons réagissent ambitieusement, Fribourg ne met pas suffisamment de moyens pour répondre à cette problématique dans son budget 2023, avec pour conséquence une paupérisation de certaines familles. De plus, alors que la crise énergétique va aller en s’aggravant, le canton de Fribourg ne met pas de moyens suffisants pour répondre à une crise de cette ampleur.
Le PSF salue l’augmentation de 4.7% du personnel de l’Etat, et relève que près de 2/3 des nouveaux postes sont liés à l’augmentation du corps enseignant. Il constate néanmoins que les domaines du social et de l’énergie sont peu dotés de nouveaux postes alors que les enjeux sont de taille. Dans les domaines de la santé, le Conseil d’Etat n’a pas pris la mesure des forces de travail nécessaire.
De plus, le PSF note une planification dans le budget 2023 d’une augmentation d’investissements. Cependant, il souhaite rappeler que la différence entre le budget 2021 et les comptes 2021 est de plus de 30 %. Il constate que l’Etat ne se donne pas concrètement les moyens de faire ces investissements car malgré les poste supplémentaires dévolus au Service des bâtiment la tâche est immense.