Initiative h24: un contre-projet qui va dans la bonne direction

Le Parti socialiste fribourgeois (PSF) a pris connaissance du contre-projet à l’initiative constitutionnelle “Pour des urgences hospitalières publiques 24/24 de proximité” présenté aujourd’hui par le Conseil d’Etat et la commission consultative. Si le PSF craint que le montant à la charge des communes n’accroissent les inégalités intercommunales, il se félicite que le contre-projet proposé repose principalement sur ses revendications. Dans l’ensemble, le contre-projet est convainquant.

Grâce au rapport mandaté par le PSF à la Professeure Stéfanie Monod en 2022, le Conseil d’Etat fribourgeois et la commission consultative ont pu s’appuyer sur des analyses et des propositions concrètes pour bâtir un contre-projet à l’initiative sur les urgences hospitalières. Le PSF se réjouit particulièrement que ses propositions et revendications suivantes aient été intégrées :

 

  • La mise en place d’un numéro d’appel pour les urgences non-vitales : il
    permettra de conseiller et orienter la population, de faciliter l’accès aux urgences
    tout en soulageant celles-ci.
  • Le renforcement des centres de santé et permanences : Avec leurs horaires
    d’ouvertures étendus, ils permettront de garantir des plages de consultation libres
    pour la médecine de premier recours et la pédiatrie.
  • Le renforcement de la chaîne de secours pour les urgences vitales: 
    l’introduction de Rapid responders permettra d’intervenir rapidement et d’éviter de
    possibles hospitalisations non nécessaires.
  • La mise en oeuvre de la motion Kubski/Pythoud-Gaillard : le coût de la prise en
    charge par les ambulances pour la population vivant en région périphérique
    baissera significativement permettant de rétablir une égalité de traitement entre
    fribourgeoises et fribourgeois.

 

Sur le plan financier, il est évident que ce contre-projet implique des investissements élevés, mais il y aura des retours sur investissement avec une stabilisation des coûts et une qualité des soins élevée. Dans tous les cas, ce contre-projet coûtera bien moins que l’initiative ou la poursuite du système actuel. A ce propos, lorsqu’on prend connaissance qu’il aura fallu plus d’un milliard de francs au canton de Saint-Gall pour maintenir à flot quatre hôpitaux, l’évaluation du coût de l’initiative par le Conseil d’Etat à 12 millions annuels et 35-40 millions d’investissement paraît largement sous-estimée.

 

Seule ombre au tableau, il aurait été logique que le canton assume l’entier des coûts du contre-projet. En faisant peser plus de la moitié (3,7 millions de francs) des coûts sur les communes, en particulier celles situées en périphérie, le Conseil d’Etat prend le risque d’accroître les inégalité entre celles-ci. C’est donc une modification de la répartition des coûts que défendra le Parti socialiste lors des débats au Grand-Conseil en janvier prochain.

 

Si le contre-projet paraît donc à première vue cohérent, le Parti socialiste l’étudiera en détail lors de la procédure de consultation avant de se prononcer définitivement sur celui-ci.

 

« Le contre-projet renforce la sécurité
des patient·e·s fribourgeois·e·s, tout le
contraire de l’initiative qui la met en
danger. »


Simon Zurich
Député

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