La gauche unie rentre en campagne contre le DETTEC

Le Parti socialiste fribourgeois, le Centre-Gauche PCS ainsi que les VERT-E-S Fribourg présentaient ce matin à la presse leurs arguments contre le projet DETTEC, objet qui sera soumis au vote du peuple le 12 novembre prochain. Conçu par l’administration en vase clos sans aucun contact avec les actrices et acteurs du terrain, le projet du Conseil d’Etat est clairement déséquilibré. Il fera peser des charges insoutenables pour les communes qui n’auront à terme que d’autre choix d’augmenter leurs impôts et/ou de démanteler leurs prestations. Toute la gauche se battra pour l’éviter en menant activement campagne contre un projet mal préparé et dangereux pour l’ensemble de la population fribourgeoise.

Un projet d’ores et déjà déséquilibré

Lors des débats et du vote au Grand Conseil, la gauche avait largement mis en garde des conséquences
encore incertaines des réformes fédérales en cours sur la nouvelle clé de répartition des dépenses entre
l’Etat et les communes. Cela n’a pas manqué, avant même le vote populaire sur le DETTEC, une décision
(le projet de financement uniforme des soins) prise par les Chambres fédérales durant la session d’automne vient d’alléger la facture de l’Etat d’environ 45 millions. Pour Thomas Gremaud, président du
PSF ” Le Conseil d’Etat a préféré baisser la tête et foncer avec un projet mal ficelé. Il est d’ores et déjà
déséquilibré. “


Des conséquences financières désastreuses pour les communes

Pierre angulaire de cette réforme, les prestations complémentaires (PC) qui seront – si la réforme est acceptée – désormais assumées entièrement par les communes feront peser des charges à terme insoutenables sur celles-ci. Le vieillissement de la popoulation fribourgeoise aura pour conséquence une explosion du nombre de retraité·e·s et donc une explosion des prestations complémentaires. Pourtant et comme il l’a reconnu dans son Message, le Conseil d’Etat se refuse à prendre en compte dans ses calculs le futur vieillissement de la population fribourgeoise. Il en va de même pour la future réforme fédérale sur les prestations complémentaires dont le Conseil d’Etat se dit bien incapable de connaître les conséquences. Pour David Bonny, syndic de la commune de Prez “Valider une réforme dans un tel flou est irresponsable. Les conséquences financières pour les communes sont incertaines, si ce n’est désastreuses.”. Diego Frieden, conseiller communal à Belfaux, ajoute: “Le principe de subsidiarité est bafoué, car on veut donner aux communes de nouvelles compétences sans leur attribuer les moyens nécessaires. Il y a une déconnexion avec la réalité des communes de notre canton.”


La population paiera l’addition

Pour les partis, l’autonomie vendue par le Conseil d’Etat aux communes est un leurre. Le seul choix qui
s’offrira à elles sera d’augmenter les impôts ou de baisser les prestations. Derrière les considérations
financières, ce sera donc la population qui fera les frais de cette nouvelle répartition. Les enjeux
financiers se répercuteront directement sur la qualité de vie des Fribourgeoises et des Fribourgeois. Pour
éviter que la population n’aie à payer les pots cassés de l’irresponsabilité du Conseil d’Etat, la gauche se
battra contre le DETTEC.

Partager l'article :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Animation laden...Animation laden...Animation laden...

Newsfeed