Le mandat de la honte.

Un nouveau sommet d’irresponsabilité envers la population fribourgeoise et de mépris des travailleuses·eurs de l’État a été atteint par la majorité de droite du Grand Conseil. Celle-ci cherche à transformer le futur plan d’assainissement en une austérité pure et dure. Par mandat, elle propose aujourd’hui onze mesures totalement bâclées, non-chiffrées et purement idéologiques. Pour préserver à tout prix ses cadeaux fiscaux aux plus riches, elle s’attaque frontalement au personnel de l’Etat et sacrifie des prestations essentielles à la population. Le PS est clair : il ne laissera pas passer un plan déséquilibré et le combattra de toutes ses forces. Au vu de son ampleur, il est d’avis que c’est le peuple qui devrait trancher.
Le Parti socialiste rappelle que les multiples baisses d’impôts accordées ces dernières années – sur l’imposition des entreprises, des personnes physiques ou encore sur les droits de mutation – privent chaque année le canton de près de 158 millions de francs. C’est précisément cette politique qui a plongé les finances dans le rouge. Résultat : parmi tous les cantons romands, Fribourg est celui qui finance le moins ses dépenses par l’impôt, dépendant massivement des revenus de la BNS et de la péréquation financière.
 
Au lieu de renforcer les recettes cantonales comme le dicterait le bon sens, la droite préfère faire payer le prix de ses politiques au personnel de l’Etat. Qu’elle en soit prévenue : supprimer la comptabilisation de la sortie annuelle dans le temps de travail (mesure 3) ne rapportera pas un centime, et encore moins des millions. Ce n’est rien d’autre qu’une humiliation des employé·e·s de l’Etat. Il en va de même pour son refus de (ré)engager du personnel jugé « non essentiel ». Pour la droite, il y a des travailleurs·euses qui servent à quelque chose, et d’autres qui ne valent rien.

Mais c’est bien toute la population, surtout les plus vulnérables, que la droite laisse couler. Elle ne le dit pas, mais attaquer les subventions, c’est s’en prendre aux prestations sociales, à la santé, à la culture et à l’agriculture—autant de secteurs où les besoins sont cruciaux. Concrètement, elle met en péril des organisations d’importance systémique, telles qu’Alzheimer Fribourg, Banc Public ou encore la Croix-Rouge fribourgeoise, qui remplissent des tâches fondamentales de l’Etat.

Pire encore, elle pousse aujourd’hui l’irresponsabilité à son paroxysme en proposant d’introduire de nouvelles dépenses (possiblement des baisses fiscales) pour les très grandes entreprises (mesure 10), pourtant à l’origine même de la situation actuelle. Ce mandat est d’autant plus absurde que la droite dispose d’une majorité au Conseil d’État et pourrait donc proposer directement un tel plan, montrant le manque de courage de la majorité. Symbole de cette lâcheté, elle fustige les dépenses, les subventions et le personnel soi-disant « non essentiel », sans jamais oser dire qui ou quoi elle entend sacrifier.
 
Le Parti socialiste ne laissera pas passer cette offensive antisociale : nous combattrons avec détermination ce projet irresponsable. D’une part, cet objet doit être déclaré irrecevable, dans la mesure où il mélange motion et mandat. D’autre part, étant donné l’ampleur des conséquences sur la population de ces mesures, le PS examinera toutes les voies (notamment le référendum) pour que ce soit la population qui se prononce sur ce fatras irresponsable.

Interlocuteur-trices sur ce thème

David Bonny

David Bonny

Président Fédération, député au Grand Conseil

Thomas Gremaud

Thomas Gremaud

Président du PS Fribourgeois

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