PAFE: toujours le même, toujours inacceptable

Actuellement, le PAFE reporte l’essentiel des sacrifices sur la population, avec un affaiblissement flagrant de ses prestations sociales, et sur le personnel, ce qui le rend inacceptable. Il n’a subi que des retouches cosmétiques à l’issue de la procédure de consultation. Le Parti socialiste regrette que le Conseil d’État n’ait jamais manifesté la volonté de négocier avec les partis politiques, préférant persister dans une fuite en avant. Tant que le déséquilibre budgétaire ne sera pas corrigé et que l’effort ne reposera pas prioritairement sur les recettes plutôt que sur les coupes dans les dépenses, le Parti socialiste se réservera le droit de lancer un référendum.

Lors de la consultation, le Parti socialiste a rappelé avec force sa volonté d’inverser la logique actuelle en faisant primer les mesures de recettes sur les coupes budgétaires. Concrètement, au moins 70 % des efforts doivent provenir de nouvelles recettes, et non l’inverse. À la présentation du projet final, cette position demeure inchangée. Le PAFE touche toujours de plein fouet les personnes aux revenus modestes et moyens. Le personnel de l’État, quant à lui, reste totalement sacrifié par des mesures d’une extrême dureté qui le privent de toute perspective d’évolution.

À l’inverse, les personnes les plus fortunées de notre canton, tout comme les grandes entreprises qui y sont implantées, restent totalement épargnées par les près de cent mesures présentées. Et cela alors même que la situation actuelle découle directement des baisses fiscales successives, issues aussi bien des propositions du Conseil d’État que du soutien répété de la majorité de droite du Grand Conseil. Il est inconcevable, dans ce contexte, de ne pas revenir sur certains de ces cadeaux fiscaux et d’augmenter le taux du coefficient de l’impôt.

Rien n’a véritablement évolué entre les deux moutures. Si le personnel ne subira pas de réduction, les résident·e·s en EMS verront tout de même leur facture augmenter de plus de 3’600 francs par an, pesant sur des personnes déjà précaires. Pour l’Université, bien qu’elle n’ait plus à économiser 2,5 millions sur quatre ans, elle devra quand même faire face aux coupes annoncées l’an dernier par le Conseil d’Etat qui se révèlent bien plus importantes. Malgré la suppression de la contribution de solidarité, le personnel de l’État constitue toujours l’une des principales victimes, frappé de plein fouet par d’importantes baisses salariales. L’ajout d’une simple et unique mesure, anecdotique qui plus est, entre la phase de consultation et le projet final montre clairement qu’il n’y a aucune volonté réelle du Conseil d’État de travailler sur les recettes et de rendre le Canton de Fribourg autonome. En sabrant dans des prestations essentielles à la population, le Conseil d’État met gravement en danger notre système de santé publique et notre hôpital, abandonne l’éducation et fait un véritable retour en arrière sur sa politique climatique.

Alors que ce projet a réussi le tour de force de dresser l’ensemble de la population contre lui, il est absurde que le Conseil d’État s’entête à faire cavalier seul, entérinant par pur dogmatisme le futur rejet du plan. À aucun moment, malgré notre disponibilité constante au dialogue, le Parti socialiste n’a été approché pour discuter ou négocier. Nous réaffirmons néanmoins notre volonté de le faire, car nous le maintenons : un autre assainissement des finances, équilibré et fondé sur la justice sociale et fiscale, est non seulement possible, mais nécessaire. Actuellement, le PAFE reporte l’essentiel des sacrifices sur la population, avec un affaiblissement flagrant de ses prestations sociales, et sur le personnel, ce qui le rend inacceptable. À l’issue des débats parlementaires, le PS se réservera le droit de lancer un référendum.

Interlocuteur-trices sur ce thème

Thomas Gremaud

Thomas Gremaud

Président du PS Fribourgeois

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