121 millions de bénéfices avant attribution, que reste-t-il pour la santé et le sociale ?

Durant cette deuxième année rythmée par la pandémie de Covid-19, les comptes de l’Etat de Fribourg sont bouclés avec un bénéfice grâce à un gros apport de la BNS. La BNS a, cette année à nouveau, fait un apport de la part au bénéfice très important, et a permis d’avoir un équilibre des comptes. La bonne santé de l’Etat est cependant toute relative, car elle dépend dans une grande mesure de l’apport de la BNS et de la péréquation financière. Ces revenus, qui correspondent à 45 % du total du revenu des impôts, ne dépendent pas du canton mais bien d’apports extérieurs, qui ne sont pas assurés pour les prochaines années.

Cette dépendance de l’apport de la BNS et de la péréquation financière nous inquiète à long terme. Il s’agit d’apports volatiles dont l’éventuelle baisse aura un fort impact sur les prestations offertes par l’Etat à la population. De plus, on ne mesure pas encore les effets à long terme de la crise Covid-19 et de la guerre en Ukraine.

La baisse de rentrées fiscales des personnes morales, générée par l’application de la RFFA, nous font craindre également une forte pression sur les prestations en faveur de la population, notamment dans le domaine de la santé et du social.

La croissance des charges du personnel est générée à 75 % par le renforcement du corps enseignant. Pour le reste, il est dû aux engagements Covid-19. Le PSF salue tout particulièrement l’investissement du personnel, qui a été déterminant durant cette période Covid-19.

En lien avec la crise sanitaire, les dépenses liées au Covid ont été de 174.3 millions de francs. Même si l’on constate que ces dépenses sont importantes, il est important de relever également un ralentissement dans d’autres projets. Ce ralentissement est spécialement visible dans les comptes d’investissement. Le PSF note que malgré une planification dans le budget 2021 d’une augmentation d’investissements, le volume d’investissement reste presque identique à celui de 2020. La différence entre le budget 2021 et les comptes 2021 est de plus de 30 %. Une fois la pandémie derrière nous, le PSF espère que les investissements auront réellement lieu.

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