La mise à l’arrêt partielle de notre société nous a montré que les travailleuses et les travailleurs qui sont resté·e·s au front, sont souvent celles et ceux qui ne sont pas reconnu·e·s à leur juste valeur et qui font face à des conditions de travail qui se durcissent. Nous pensons bien entendu au personnel de la santé, les infirmières et infirmiers – qui ne bénéficient toujours pas à Fribourg de la même classe de traitement que les employé·e·s au bénéfice d’une formation HES – mais aussi aux vendeuses et vendeurs, aux employé·e·s de l’édilité, au personnel des crèches et la liste n’est pas exhaustive.

Il convient aujourd’hui de les remercier, mais pas uniquement avec des applaudissements. Les remerciements passent par une véritable reconnaissance du travail et de la pénibilité endurée dans le cadre de certaines professions. Les démarches entreprises par la députation PS au Grand Conseil se sont régulièrement heurtées aux refus de la droite. Notamment, la mise en œuvre d’un salaire minimum de 4’000.- a été refusé, et même lorsqu’il a été demandé pour les seul·e·s employé·e·s de l’Etat, alors que l’Etat devrait être un employeur exemplaire. Comment vivre en ces périodes difficiles, pour les personnes qui ont un salaire misérable et qui ont perdu leur emploi ou ont été mises au chômage partiel, avec 80% d’un salaire aussi maigre. La droite ne manque pas d’hypocrisie maintenant en demandant des « primes pandémies », alors qu’elle souhaitait sortir le personnel hospitalier de la LPers il y a quelques mois encore… L’an passé déjà nous avions demandé à revoir les classifications salariales et une revalorisation pour le personnel hospitalier[1]. Nous allons continuer cette lutte au Grand Conseil, dans la mesure où nous souhaitons des solutions pérennes et pas simplement de la poudre aux yeux. C’est en ce sens que nous estimons qu’il faut aussi revoir et revaloriser le système de formation du personnel hospitalier dans notre pays. En effet, il n’est pas éthique et envisageable à long terme de recourir à des professionnel·le·s issu·e·s d’autres pays d’Europe, qui participent aux coûts de leur formation, sans en bénéficier.

La crise de la pandémie aura des effets sur l’économie et il faut penser aujourd’hui à aider à son redémarrage pour garantir les emplois. Il est important que les petites et moyenne entreprises puissent bénéficier d’aides financières afin de garantir des liquidités. Ceci est particulièrement important pour les commerces et entreprises qui ont dû fermer, ou celles et ceux qui ont dû rester ouvert·e·s sans pouvoir accueil toute leur clientèle, les cabinets de santé par exemple. Le PS demande également que les entreprises bénéficiant de l’aide de l’Etat ne procèdent pas à des licenciements en raison de la crise et qu’elles ne puissent pas verser de dividendes à leurs actionnaires. Ce serait profondément choquant que des entreprises bénéficiant du chômage partiel et d’aides étatiques arrosent leurs actionnaires en cette période.

Le soutien doit aussi être adressé aux personnes en situation précaires comme les sans-papiers. Une régularisation rapide doit leur être accordée, à des conditions similaires à celles de l’opération Papyrus à Genève. Enfin, il est utile de rappeler ici, la proposition du PSS, d’accorder à chaque habitant·e en Suisse un bon d’une valeur de 200 francs à utiliser pour des achats d’ordre alimentaire par exemple.

Engageons-nous pour une remise en route et une réorientation responsable, durable de notre économie qui prenne en compte chacune et chacun, dans sa diversité. Personne ne doit être laissé sur le bas-côté du chemin. Nous avons les moyens financiers des mesures ambitieuses qu’il y a lieu de prendre. Les coûts de la crise doivent être supportés dans cet esprit de solidarité.

La solidarité entre nous est nécessaire, aujourd’hui plus que jamais. Montrons qu’ensemble, nous sommes plus fort en ne laissant personne derrière nous.

 

[1] Postulat de Chantal Pythoud 2019-GC-34

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