Rapport de la commission d’enquête parlementaire « CEP-Poya »

Rapport de la commission d’enquête parlementaire « CEP – Poya »

Le parti socialiste fribourgeois a pris connaissance ce jour du rapport de la CEP Poya. Il salue le travail de cette première commission d’enquête parlementaire pour le Canton de Fribourg. Le rapport, étayé, argumenté et surtout construit sur des faits établis donne des explications sans équivoque sur les manquements du maître de l’ouvrage dans ce projet.

Le Conseil d’Etat a tenté, à maintes reprises, de donner des explications pour justifier les surcoûts de ce chantier. Il s’est souvent caché, en début de projet, derrière un calendrier très difficile, puis, en évoquant des surprises géologiques qu’il n’aurait pas pu prévoir. Si le rapport de la CEP ne nie pas les difficultés liées à l’échéancier serré de l’obtention des subventions fédérales, il démontre précisément que l’organisation du projet était dans ses prémices, catastrophique, et qu’aucune véritable « surprise géologique » ne s’est ensuite avérée.

Le rapport de la CEP montre également que le crédit voté par le peuple était basé sur un avantprojet sommaire ne comportant aucune marge de manœuvre. Pire encore, le crédit complémentaire demandé au Grand Conseil, concernant le passage Saint-Léonard, n’était, lui aussi basé que sur un avant-projet. Les critiques émises sur le crédit soumis en votation (et admis par le Conseil d’Etat) n’ont pas porté leurs fruits et le Conseil d’Etat est à nouveau tombé dans ses travers. Après les dépassements faramineux de la H189, après un crédit établi à la hâte, le Conseil d’Etat et le Directeur de l’aménagement de l’environnement et des constructions (DAEC) ont une fois de plus manqué à leurs obligations de transparence et prétérité l’avenir financier du canton. Ces agissements sont inacceptables pour le PSF.

Le rapport de la CEP montre aussi et surtout les divergences sur ce projet entre les deux Conseillers d’Etat Beat Vonlanthen et Georges Godel. Il paraît incroyable que deux directeurs successifs de la DAEC, qui plus est du même parti politique, ne soient pas parvenus à garder une ligne sur ce dossier. Cette DAEC, qui change à chaque législature de Directeur, ne peut plus être dirigée sans une ligne inscrite dans le temps. Il s’agit maintenant d’instaurer une stabilité dans cette direction.

A l’heure ou le canton de Fribourg traverse des difficultés financières, à l’heure où Fribourg coupe dans ses prestations et dans les salaires de ses employés, le PSF, tout comme la population, ne peut que faire le lien entre les dépassements évitables de ce projet et notre situation financière. Le Conseil d’Etat ne peut pas nier les faits et le mécontentement de la population. Il doit assumer ses responsabilités sans se cacher.

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