Le plan d’économie présenté par le Conseil d’Etat est inadmissible

Le Parti socialiste fribourgeois (PSF) découvre aujourd’hui l’intention du Conseil d’Etat d’accentuer sa politique d’austérité en annonçant un plan d’économie à hauteur de 100 millions de francs. Après des années à accorder des cadeaux fiscaux et à renoncer à des investissements fondamentaux, cette nouvelle est honteuse et désastreuse. Elle aura des conséquences lourdes et durables pour la population, et en particulier pour ses membres les plus vulnérables ainsi que pour le personnel de l’Etat. Le message du Conseil d’Etat est clair: il préfère couper drastiquement dans les prestations avant même de songer à une adaptation de sa fiscalité. Il n’est pourtant pas trop tard. Le Conseil d’Etat peut et doit encore faire marche arrière en réformant sa fiscalité pour trouver davantage de recettes.

Derrière les chiffres annoncés froidement par le gouvernement se cachent des conséquences bien réelles pour la population, en particulier ses membres les plus vulnérables. Ce sont systématiquement les domaines comme la santé et le social qui subissent principalement les conséquences des politiques d’austérité. Dans son communiqué de presse du jour, le Conseil d’Etat n’a même pas et le courage d’annoncer les prestations qu’il supprimera à sa population. Pour le PSF, il est clair que ce n’est pas non plus au personnel, qui réalise un travail admirable et se trouve souvent en sous-effectif, comme c’est le cas au SEJ, d’en faire les frais.

Ce plan d’économie est un calcul désastreux de la part du Conseil d’Etat, car l’austérité est justement à l’origine de la situation actuelle. C’est la frilosité budgétaire et la gestion d’épicier des finances cantonales qui ont conduit le canton à accumuler des retards considérables qu’il doit rattraper. Aujourd’hui, le canton et sa population ont plus que jamais besoin d’investissements.

Le plan d’économie annoncée aujourd’hui est une honte absolue au regard des baisses d’impôts successives arrêtées par le la majorité bourgeoise du Conseil d’Etat et du Grand Conseil fribourgeois. Pour rappel, l’impôt sur le bénéfice des entreprises a été réduit en 2018, suivi par une baisse de l’impôt sur les revenus et la fortune des personnes physiques. Depuis cinq ans, celles-ci font perdre chaque années 178 millions au canton. Les mesures annoncées ont au moins le mérite d’envoyer un signal clair: le Conseil d’Etat préfère priver la population de toutes les prestations qui lui sont essentielles plutôt que d’envisager de relever les impôts.

Voici des années que le Parti socialiste fribourgeois alerte sur la dépendance du Canton aux revenus de la BNS et de la péréquation financière, appelant à exploiter pleinement son potentiel fiscal. Nous avons notamment proposé d’introduire un impôt sur les successions pour les grandes fortunes et d’augmenter la progressivité de l’impôt sur les revenus des personnes physiques. Nous nous battons, et continuerons de nous battre pour une justice fiscale, pour que le canton revienne sur les cadeaux fiscaux accordés en 2021 et rétablisse le coefficient de l’impôt cantonal direct à son niveau initial (contre 96% aujourd’hui).

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