Fribourg doit maintenir ses prestations !

Le Conseil d’État fribourgeois a récemment annoncé un déficit budgétaire de 100 millions pour 2025, conséquence directe de plusieurs années de baisses fiscales successives. Pour le Parti socialiste fribourgeois, il est évident que la population ne doit pas faire les frais de la très généreuse politique fiscale mise en place par le Conseil d’État en faveur des individus les plus aisés et des grandes entreprises du canton. Aujourd’hui, il est impératif d’augmenter les recettes du canton. Le Parti socialiste propose des mesures capables de générer des recettes supplémentaires à hauteur de 90 millions par an, et se tient prêt à en discuter.

Depuis plusieurs années, l’État réduit les impôts sans véritable vision à long terme : d’abord l’impôt sur les bénéfices des entreprises en 2018, puis celui sur les revenus des personnes physiques en 2021 et 2022. Parallèlement, la majorité de droite du Grand Conseil fribourgeois a également adopté de nombreuses exonérations et réductions fiscales, parfois même contre l’avis du Conseil d’État.

En mettant fin à certaines baisses fiscales temporaires et en rétablissant le statu quo, il est en partie possible de retrouver des finances durables. La mesure la plus évidente à prendre est sans aucun doute de revenir au coefficient d’impôt initial sur les revenus, afin de tenir compte de la conjoncture difficile. On rappellera d’ailleurs que parmi les cantons romands, Fribourg est de loin celui qui finance le moins ses dépenses par le biais de l’impôt, ce qui le rend fortement dépendant de revenus externes fluctuants.

Il serait profondément méprisant et injuste de faire porter les conséquences de la politique fiscale sur la population. L’État doit maintenir l’ensemble de ses prestations, essentielles pour les Fribourgeoises et Fribourgeois. Le PSF rappelle d’ailleurs que les prestations actuelles ne couvrent pas l’ensemble des besoins, notamment dans le domaine de l’enfance et de la santé. Des coupes budgétaires empireraient une situation déjà difficile, en particulier pour les plus vulnérables. De plus, avec la population la plus jeune de Suisse, le canton de Fribourg doit répondre à des besoins spécifiques croissants, notamment dans les domaines de la santé et du social, qui sont avant tout des investissements pour l’avenir.

Voici la liste des mesures que le PSF propose pour générer 90 millions de recettes supllémentaires:

  • Retour au coefficient initial d’impôt sur le revenu des personnes physiques
  • Augmentation progressive du barème fiscal de l’impôt sur le revenu des personnes
    physiques à partir de 200’000 francs de revenus imposables
  • Retour à l’ancien barème d’imposition des prestations en capital
  • Fin de l’exonération fiscale des droits de mutation en cas de premier achat d’un
    logement (jusqu’à 1.5 million CHF) dans le canton de Fribourg
  • Augmentation de l’impôt sur les gains immobiliers en ciblant les biens possédés de
    courte durée ainsi que les biens de forte valeur
  • Instauration d’un impôt cantonal à l’extraction de gravier à hauteur de 4 CHF/m3
  • Rallonger la durée d’amortissement conformément à MCH2

 

« Depuis toujours à Fribourg, la
droite baisse les impôts quand les
finances vont bien, et elle coupe dans
les prestations lorsqu’elles vont mal.
Cela doit cesser ! »

Marie Levrat
Députée

 

« Par ses propositions, le PSF montre
qu’il est possible de faire face à la
situation sans couper dans les
prestations. »

Thomas Gremaud
Président Parti socialiste fribourgeois

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