Un budget 2025 sur le dos de la population !

Après avoir initialement annoncé un déficit budgétaire de 100 millions de francs, le Conseil d’Etat fribourgeois est parvenu, de manière miraculeuse, à présenter un budget 2025 équilibré. Au lieu de faire marche arrière sur sa politique fiscale en faveur des plus riches ayant mené à cette situation, le Conseil d’Etat à majorité bourgeoise a, malgré ses dires, préféré couper dans les prestations. Résultat: le budget s’est fait sur le dos de la population et du personnel. Le groupe PS fera tout pour limiter la casse et déposera trois objets parlementaires.

Face aux perspectives financières inquiétantes dressées par le Conseil d’État, le Parti socialiste fribourgeois avait donné une conférence de presse à la fin août. Il avait montré que les diverses baisses fiscales accordées aux plus aisés de ce canton avaient précisément mené à la situation actuelle, et qu’il était possible de retrouver des finances durables en renonçant à certaines d’entres-elles. Il n’en a rien été puisque la droite a préféré couper dans les prestations. Une décision qui illustre bien son adage: lorsque les finances vont bien, on baisse les impôts: lorsqu’elles vont mal, on coupe dans les prestations.

Les exemples sont nombreux. Les postes attribués au SEJ ne couvrent même pas l’augmentation des dossiers auxquels les intervenant·e·s en protection de l’enfance font face. Ensuite, la part cantonale des réductions de primes maladie est en chute libre. Aussi, plutôt que d’investir dans la création de lits en pédiatrie, le canton préfère envoyer des enfants se faire soigner dans d’autres cantons, parfois aussi loin qu’à Coire. Encore, les besoins en éducation spécialisée pour permettre un accompagnement thérapeutique (notamment la logopédie ou la psychomotricité) sont ignorés. Ces choix engendrent des
conséquences sociales et financières désastreuses.

Cela doit cesser. Le PSF proposera divers amendements visant à améliorer sensiblement
le budget. En parallèle, il déposera trois instruments parlementaires:

  • Une motion pour abolir le plafond actuel du taux d’impôt sur le revenu des personnes physiques (fixé à partir d’un montant de 203’900 francs pour une personne seule): tous les autres cantons romands possèdent des plafonds et des taux supérieurs. Alors que l’essentiel de la population se serre la ceinture et connaît un taux d’impôt progressif, il est essentiel que les plus riches contribuent également à la hauteur de leurs moyens.
  • Un mandat pour augmenter les effectifs des inspecteurs, taxateurs et réviseurs fiscaux: le Service des contributions gère un nombre toujours plus colossal de dossiers. Pour un traitement consciencieux des dossiers et pour lutter efficacement contre la fraude et la soustraction fiscale, il est indispensable de lui allouer les ressources nécessaires.
  • Une motion visant à un retour à l’ancien d’imposition des prestations en capital provenant du versement du deuxième pilier et troisième pilier a: le barème de cette imposition qui ne concerne que 6% des contribuables a été abaissé lorsque les finances étaient bonnes et son coût a largement été sous-estimé.

 

« Le PSF exprime son plein soutien
au personnel mobilisé contre la
suppression de l’indexation des
salaires. Les salarié·e·s ne doivent
pas payer le prix des baisses
fiscales ni de la gestion financière
d’épicier du Conseil d’État. »

Thomas Gremaud
Président Parti socialiste fribourgeois

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